Etsedera

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Bingeons du podcast

Depuis quelques semaines, je me replonge dans un univers que j’ai toujours adoré, que j’ai même pu pratiquer il y a de ça quelques années et pour lequel j’ai plein d’idées qui germent dans ma tête : le podcast.

Le podcast et moi, une longue histoire

Le podcast, je l’ai découvert il y a un peu plus d’une dizaine d’années, lors de mes études aux Etats-Unis avec les émissions de radio phares This American Life (oh, Ira Glass, que de temps passé à rêver atteindre ton niveau), Radiolab (l’émission qui m’a fait comprendre qu’on pouvait réellement voir des paysages/personnes/phénomènes scientifiques simplement avec de l’audio) ou encore A Prairie Home Companion. Alors étudiante en journalisme audiovisuel, j’avais décidé à l’époque de me faire ma propre éducation à la radio et j’ai adoré jouer avec les voix et les sons. J’avais grandi avec une fausse idée de la radio comme étant simplement un endroit rythmé par des pubs trop longues et des jingles un peu clichés où des personnes se succédaient pour lire les informations, annoncer les noms des chansons diffusées et parfois répondre de manière comique aux appels téléphoniques d’un public en recherche de connexion. Avec la découverte du podcast, et notamment les programmes natifs qui sont venus ensuite comme Serial, Revisionist history, S-Town et j’en passe (oui, j’ai surtout écouté des podcasts américains), j’ai compris que le champ des possibles pour raconter des histoires était encore plus large que ce que j’aurais pu imaginer.

Pourtant, en bonne citadine hyperconnectée toujours à l’affût du nouveau produit culturel indispensable, j’ai décroché. Netflix est passé par là, les copains/soirées à l’Opéra/le bénévolat aussi, ainsi qu’une petite tristesse de voir que nombreux des podcasts le plus populaires que je voyais étaient des programmes d’interviews, certes très intéressants mais auxquelles il manquait cette touche évocatrice qui m’avait tant happée au début. Je suis tombée cependant sur quelques perles avec Entre ou Transfert mais difficile de retrouver une régularité.

Mais ça, c’était avant : mes retrouvailles avec le podcast

Et puis il y a quelques semaines, je me suis portée volontaire pour aider l’organisation du Paris Podcast Festival et depuis, je fais une crise de boulimie (j’ai parfois un caractère un peu obsessionnel). Pendant mon temps de pause dans ma relation d’amour et d’amitié avec le podcast, l’offre s’est décuplée, et on produit aujourd’hui près de chez moi des contenus tout en profondeur sonique comme je les aime. Alors voici mes obsessions du moment :

  1. 1 000 degrés d’Insider Podcast : une enquête passionnante sur une affaire colis piégé en 1994, pleine de rebondissements. Les journalistes nous amènent avec elles au coeur de leur travail. On suit leur travail pas à pas, en toute transparence, on les entend douter comme on entend leurs moments de grandes découvertes. C’est fait sans sensationnalisme et pourtant on est accroché aux mots comme lorsqu’on lit un roman à suspense. C’est autre chose que Faites entrer l’accusé. Idéal pour les fans de Serial, à dévorer d’une traite.

  2. Tecktonik : danser, mourir, recommencer de Programme B par Binge Audio : en grande passionnée de danse et notamment de l’histoire des styles urbains (j’ai dit plus haut que j’avais des idées pour le futur, non ?), j’ai sauté sur cette mini-série et je n’ai pas regretté. L’air de rien, la série nous montre comment la création, l’apogée, le déclin et la renaissance de ce mouvement est un reflet pas très flatteur de l’évolution de notre culture, de comment on apprécie/valorise (ou pas) les nouvelles tendances qui naissent en France et ce qu’on risque de sacrifier si on ne fait pas gaffe. Chapeau.

  3. Une autre histoire de Louie Media : j’avais eu un véritable coup de coeur en écoutant Entre donc je suis peut-être un peu biaisée car c’est un studio que je suis peut-être un peu plus que les autres et qu’en plus il s’agit de matrimoine alors autant dire que j’étais faite pour aimer cette série. Seulement quelques épisodes sont sortis à présent mais déjà, je sens qu’on va apprendre des tonnes de choses. On est ni dans un cours magistral chiant, ni dans un récit enfantin. La narration d’Aude Gogny-Goubert est parfaite : Alice Guy mérite bien ça :)

Allez, je retourne écouter des nouvelles productions, je n’arrive plus à m’arrêter ! La suite au prochain épisode.

Sedera