Février 2020 : les coups de cœur d'Etsedera
Comme mon métier est d’écrire, je passe pas mal de temps à consommer l’écriture des autres. J’aime l’explorer sous toutes ses formes. Avec cette nouvelle rubrique, je voulais donc partager certains de mes coups de cœur du mois écoulé.
A voir
“Celui qui danse” d’Olivier Lemaire : de la passion, de la détermination, de la remise en question, une dose d'insécurité au sujet du soutien des parents, un peu de larmes, un ultimatum. Tous les éléments d'une bonne narration sont là. Tout ça avec un garçon qui faisait du rugby et maintenant fait de la danse. Même pas besoin de chercher le replay, le voilà.
“Rap Business” de Marc Bettinelli : didactique, parsemé d'humour, un de mes sujets de lecture favoris. tant d'autres choses que j'aimerais voir décortiquées s'il y avait plus de 4 épisodes d'une dizaine de minutes.
A écouter
“Marseille, vue sur les pauvres” de Khedidja Zerouali : on a rarement l’occasion de sentir qu’on prend vraiment le pouls d’une ville comme on le sent durant ces quatre épisodes. En cette période de municipales, c’est sympa d’entendre la réalité d’une autre ville que Paris, qui monopolise beaucoup le débat. Et puis, ce n’est pas anodin d’entendre une journaliste avec un accent aussi chantant (je vous invite d’ailleurs à écouter l’ancien épisode de Programme B sur la glottophobie).
A lire
“Sur la mauvaise pente” par Mathieu Périsse et Jérémy Capanna : Un peu ironique (hypocrite ?) de citer cette enquête alors que j'ai moi-même passé 3 jours au ski ce mois-ci. Mais mes billets étaient pris avant que je ne lise cette BD (excuse pourrie). Je savais que l'industrie du ski était problématique et peu respectueuse de l’environnement mais je n'avais pas, avant cette lecture, conscience de l'étendue du problème, notamment concernant l'immobilier. Introspection en cours.
“Désormais on se lève et on se barre” par Virginie Despentes : les commentaires se sont succédés sur cette soirée des Césars qui restera dans les annales. Cette tribune est puissante, juste, et même si elle ne mentionne pas le témoignage d’Aïssa Maïga, résume bien les sentiments que nous sommes beaucoup à avoir ressentis vendredi.